PT: Comment est né le projet de la série et pourquoi le choix de ce titre ?
PR: Nous avions réalisé précédemment un album sur le même thème. Il était censé inaugurer une série (Rebelles) mais, pour diverses raisons, cet album n’a pas eu de suite.
Nous y mettions déjà en scène un soldat allemand vivant une histoire d’amour avec une Française, sur fond de marché noir et de résistance.
Rebelles préfigurait donc Amours Fragiles ; il en constituait en quelque sorte le brouillon.
Dans Amours Fragiles, notre approche s’est faite plus personnelle, plus pointue, plus littéraire. Je dois préciser que, dans l’intervalle, nous avions changé d’éditeur, aboutissant chez Casterman qui promotionnait à l’époque ce que l’on appelle le Roman BD…
Quant au choix du titre, c’est toujours un exercice difficile. Tantôt il s’impose de lui-même, tantôt l’accouchement est plus compliqué. C’est ce qui s’est produit dans le cas d’espèce. L’album était bouclé, et programmé pour une prépublication dans la revue A SUIVRE, Laurence Madani, assistante de Jean-Paul Mougin (rédacteur en chef d’A SUIVRE m’a appelé parce qu’il lui fallait un titre en urgence.
J’en ai couché quelques-uns sur papier, les lui ai faxés (le courrier électronique en était encore à ses balbutiements, c’était en 1997) et le choix s’est unanimement porté sur Amours Fragiles.
La juxtaposition des deux mots rend bien compte de la complexité de la relation qui se tisse entre les deux personnages principaux, Martin et Katarina, dans le contexte si particulier des années 30 et de la deuxième guerre mondiale.
A suivre...
A suivre...
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