mercredi 13 janvier 2010

Interview de Philippe Richelle (suite...)

Philippe Richelle répond aux questions de Philippe Tomblaine.

PT: La force du Dernier Printemps est notamment de dévoiler par le dialogue et avec une économie de moyens la dramatique ascension du nazisme: vouliez-vous réaffirmer ainsi par le texte la force d’un engagement littéraire, comme celui du héros, face à la brutalité politique?


PR:  Martin, le héros, est effectivement féru de culture et de littérature.
Les livres, et l’art en général, nourrissent l’esprit, développent le sens critique, permettent de comprendre le passé et de mieux appréhender le présent.
Quand Martin prête à Katarina des romans de Stefan Zweig, le geste n’est pas anodin: il révèle le gouffre qui sépare les héros des nouveaux maîtres de l’Allemagne…Les premiers, façonnés par la littérature, sont larges d’esprit, tolérants, ouverts au débat d’idées…Les seconds, à l’inverse, imposent une vision du monde monolithique, une pensée unique. Ils mettent à l’index les œuvres des artistes (écrivains, peintres, dramaturges…) qu’ils jugent subversifs parce que leur propos, leurs idées, ne s’inscrivent pas dans la ligne qu’ils entendent imposer…

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