La tentation de l'attentatFranchement, vous connaissez beaucoup de séries louées à la fois par Tardi et par Yslaire ?
Et ils ont raison. Encore une fois, à travers l'existence de Martin Mahner désormais revenu blessé du front russe, nous assistons comme de l'intérieur, à la tragédie qui frappe toujours l'Europe en ce début d'année 1944.
La blague servie d'entrée résume parfaitement la situation de l'Allemagne à ce moment.
"Hannibal, César et Napoléon sont au ciel.
Hannibal s'exclame : "Ah ! Si j'avais eu des Stukas en Italie !!...
César : " Et moi, des chars d'assaut en Germanie !"...
Et Napoléon : "Et moi, si j'avais eu Goebbels : on ne saurait même pas encore aujourd'hui que j'ai perdu la bataille de Waterloo !"...
Car en dépit de la propagande nazie, le doute s'est installé. Les coups de poker improbables des débuts qui ont tant servi le Reich dans sa conquête des terres et des esprits, tournent désormais court et l'Allemagne subit revers sur revers.
A tel point que des officiers de la Wehrmacht se rendant compte de l'inéluctabilité d'une défaite totale, rejoignent les rares officiers supérieurs qui s'étaient opposés dès 1933, pour mettre fin au régime hitlérien en organisant un attentat.
Après tant d'années passées à hésiter et à subir les événements, Martin va s'engager.
"En finir" est une nouvelle réussite.
Sans précipitation, sans actions d'éclat, toute la complexité de cette période est parfaitement rendue. L'héroïsme comme la veulerie ou l'aveuglement sont partout, chaque choix est difficile et potentiellement mortel.
Textes et dessin combinent comme d'habitude, la précision historique et la nuance des sentiments.
Encore 3 tomes attendus. Sans doute seront-ils utilisés pour boucler l'histoire en faisant par exemple, revenir Katarina absente depuis 2 volumes. Ecce Omo
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